@ffinités

1er avril 2011
[Premier anniversaire — Archyve’s not dead .]

Déjà un an que ça dure, ici-même, site et pense-bête,  grâce aux complicités actives de Philippe Bretelle (conception graphique), Laurent Cochet (webmastering) et Alexandre Mouawad (coréalisation éditoriale). Merci à eux. Et en avant pour de nouvelles aventures.

Pour faire circuler ce texte, le lien est ici même

31 mars 2011
[En roulant en écrivant, stylo-scooter —
Défense d’apostropher]

Il y a plus de trois mois, à la mi-décembre 2010, suite à une soirée très arrosée, j’avais aperçu sur le mur d’enceinte d’un dépôt RATP, non loin de la place Gambetta, un drôle de mirage typographique. Si troublant que j’étais revenu sur les lieux dès le lendemain matin, pour en avoir le cœur net, du moins l’esprit moins flou, et m’assurer que je n’avais pas halluciné la chose… en forme d’éléphant rose.
À l’époque, j’en avait fait le récit illustré, à revoir ici même.

Faussemblance oblige, l’inscription légale, amendée d’un seul mot, aura donc tenu plus de trois mois sans autre modification. Elle aura tenu ses promesses aussi, se confondant au décor urbain pour mieux le légender en douce. Lapsus visuel plus vrai que nature, si bien que les piétons alentour n’y prêtaient aucune attention, juste huit lettres volées sous nos yeux sans que ça se voie.
Ensuite, histoire de rendre un discret hommage à cet incident poétique de peu de réalité – petit acte subversif justement sans prétention –, je l’avais remis en scène sous un angle différent, sticker à l’appui, pour y glisser un écart de langage supplémentaire.

Et puis ce qui devait arriver a eu lieu. Les sous-traitants du nettoyage de la Mairie de Paris ont fini par œuvrer, avec un temps de retard plutôt exceptionnel, vu leurs cadences infernales depuis l’été dernier. Faute de plaintes des riverains, ce piratage subliminal, dédoublé presque à l’identique, avait dû échapper à la vigilance des brigades anti-graffiti. Ce sursis provisoire est arrivé à son terme hier matin : un coup de peinture gris souris.
Sauf que les effaceurs d’encres patentés n’avaient pas le matériel ni le savoir-faire pour rétablir les majuscules du mot manquant à la place de l’impropre ÉLÉPHANT. Alors, ils ont grisé un mot sur deux et laissé l’apostrophe en l’air, suspendue dans le vide, et cette DEFENSE d’on ne sait quoi au péril de son inachèvement…

Comme quoi, les redresseurs de tort ont parfois le plus retors des humours involontaires. Un esprit frondeur mis à nu par ses censeurs même.
Et à la veille du premier avril – avec son lot de fausses bonnes nouvelles et autres canulars rituels – disons que ça tombe plutôt bien.

Post-scriptum du 6 avril 2011 :
Après l’ajout mutin d’un pseudonyme animal
puis le suspense d’une apostrophe extralégale
retour typographique à la fichue normale…

Post-scriptum du 30 avril 2012 :
Autre quartier, autre éléphant mis en réserve typographique, sur le mur d’une école, rue Louis Blanc, il y a un an, fin avril 2011. À y regarder de plus près, la substitution des lettrages rend un effet différent, ce qui tendrait à prouver qu’ici ce ne sont pas les mêmes mains anonymes à l’œuvre. Faut-il y voir un emprunt conscient ou la réinvention d’une idée similaire à l’insu de ses graffiteurs ?

Influence directe ou confluence accidentelle…? Impossible de trancher dans ce vieux débat, d’autant que l’excellent site de l’Archéologie du quotidien m’a renvoyé depuis sur la trace d’une inscription antérieure, datant de 2006, à Beziers.

Retour à la source d’une impure et complexe coïncidence.

Pour faire circuler ce texte, le lien est ici même

28 mars 2011
[Texticules et icôneries — Locomotion cérébrale.]

Pilote semi-automatique en état d’ébriété.

Pour faire circuler ce texte, le lien est ici même

26 mars 2011
[Souviens-moi —
Préface a posteriori.]

[La série des Souviens-moi ayant fait son
chemin par extraits sur ce Pense-bête,
on en retrouvera la somme remaniée et
augmentée dans un volume à paraître
aux éditions de l’Olivier en mars 2014.]

En manière d’avant-goût, un extrait de la préface ci-dessous.

Voyage en amnésie
aller et retour

Des souvenirs qui iraient droit au but, petite machine à remonter le temps, sans coup faillir, avec lieu et date à l’appui, ça n’a jamais été mon fort. Tout ce que j’ai vécu, pensé ou écrit jusqu’ici et maintenant, c’est à partir de ce point faible : une mémoire prise en défaut, mitée, indistincte. Et à la place, un tas de chaînons manquants à n’en plus finir, des visions spectrales, des bribes inarticulées, des tableaux incomplets, des corps chimériques, des ensembles flous.
Impossible de me rappeler quoi que ce soit, en claquant des doigts, sur commande. Dès que je cherche trace d’un événement plus ou moins intime, d’une rencontre heureuse ou déplaisante, d’un propos rapporté mais justement par qui ?, ça coince en cours de route ; dès que j’interroge l’origine du lien entre l’ami untel et miss bidule chouette, que je me demande d’où qui que quoi comment j’ai bien pu les connaître, la toute première fois, peut-être que oui, à moins que non, j’ai dû confondre ou me tromper sur la personne, bref au moindre retour en arrière, c’est le saut dans le vide ou presque, ça brasse beaucoup d’air et peu de réalité. Tout se conjugue au moins-que-parfait, futur pas antérieur, passé décomposé.
Je manque aussi du plus élémentaire discernement chronologique, comme si les sédiments anciens s’étaient égalisés au même niveau ou abîmés dans la même faille spatio-temporelle. Du coup, au présent de ma vie, j’ai pris l’habitude de certains malentendus : visages incarnés sans nom propre, citations colportées sans contexte précis, branches mortes sans arbre généalogique, variations saisonnières sans nul calendrier, voyages sans escale ni point de chute. Que je tente de reconstituer une vieille conversation, avec tel ou telle, et ce sont ses lèvres entrouvertes qui me reviennent en tête, mi-soupir mi-sourire, moue quasi mutique mais, à cause des rumeurs parasites au dehors, la bande-son a dû saturer, ça crache dans le casque inaudible.
L’oubli, c’est un bruit de fond familier, le mien. Une nappe sonore qui empêche d’isoler ceci de cela, avec la plénitude du silence autour. «Un petit rien bordé de rose», comme disait ma grand-mère à propos du diable qui gît dans les détails. Alors autant s’y faire, à ce désert rétrospectif, cette platitude à perte de vue dès qu’on revient sur ses pas, parce que ça n’en fourmille pas moins là-dessous, dans les catacombes subconscients. Sauf que c’est incontrôlable le come back de ce laps enfoui, la piqûre du rappel émotif, l’écho perso par ricochet. Et ça n’arrive pas n’importe quand, l’occasion présente qui refait le larron, faut que ça colle bord à bord, l’ancien truc déjà su vécu entendu et le nouveau truc qui vient d’arriver, que ça se répète à la virgule près. Sacrée coïncidence et tout le trouble qui s’ensuit. Une impression de remake involontaire, un genre de ressouvenance de deuxième troisième génération.
[…]

Pour faire circuler ce texte, le lien est ici même

24 mars 2011
[Souviens-moi — (suite sans fin).]

De ne pas oublier que, du temps où la piazza Beaubourg fourmillait de cracheurs de feu, avaleurs de sabres et autres briseurs de chaînes, j’avais accepté de me grimper sur le torse nu d’un jeune bateleur étendu à même une litière de tessons de bouteille et promis d’y rester debout plus d’une minute trente, selon le compte à rebours du public alentour, sans savoir encore qui de moi ou du fakir sous mes pieds perdrait connaissance en premier.

De ne pas oublier que lors d’une étape au Temple de Louxor, le guide local était parvenu à convaincre son groupe de touristes, dont mes parents, mon frère et moi, de l’existence d’un passage souterrain ouvrant sur un tunnel de marbre rose de plusieurs kilomètres, creusé par une dynastie pharaonique jamais répertoriée nulle part lors d’une guerre de presque cent ans face à des envahisseurs d’un Empire demeuré inconnu, la huitième merveille du monde, d’après l’imposteur, bientôt démasqué à mon grand regret, puis congédié avant que notre voyage organisé ne reprenne son cours normal, face à d’autres ruines à livre ouvert.

De ne pas oublier ces deux élégantes des années 20 en train de s’embrasser, au début d’un téléfilm en noir et blanc, furtif baiser, ravivé en douce dans mon lit par une érection d’abord exaltante, puis douloureuse, sinon inutile maintenant qu’à l’approche de la puberté il ne me restait aucune chance d’être née différente, avec l’autre sexe entre mes doigts, pour goûter au charme profond de nous caresser tranquille, juste entre filles, sans ce foutu truc machin au milieu.

De ne pas oublier cette strophe de L’Internationale, si rarement reprise en chœur qu’on la croirait vouée aux poubelles de l’Histoire, là où j’ai dû m’entêter à la repêcher in extremis : « S’ils s’obstinent ces cannibales / à faire de nous des héros / ils sauront bientôt que nos balles / sont pour nos propres généraux ».

De ne pas oublier qu’en cours de sciences naturelles l’idée de «l’infiniment petit», entraperçu au microscope dans chaque pore de l’épiderme, m’a littéralement donné la chair de poule, alors que jusque-là, j’étais resté de marbre face aux immensités sans dieu du firmament nocturne.

De ne pas oublier que, sous le régime vichyste, les Juifs de tous âges étant cantonnés au seul dernier wagon du métropolitain, ma grand-mère institutrice avait pris l’habitude, en accompagnant sa classe au ciné-club, au zoo ou au musée, de faire monter l’ensemble de ses élèves en queue de rame, sans trier parmi eux les blouses pourvues d’étoiles jaunes ou pas.

De ne pas oublier qu’aux portes du collège, après avoir mis à terre mon rival, j’ai senti la pression monter tout autour et l’envie d’immobiliser son visage sur l’arête du trottoir, à quelques centimètres d’une crotte de chien, et puis en plein dedans, lui merdeux jusqu’à la racine des cheveux, moi aux confins d’un lynchage triomphal, mais si pressé, en cette heure de gloire contrariante, malgré les vivas à la ronde, de n’y plus repenser jamais.

De ne pas oublier que, à l’issue du printemps 68, le couple de souris mis en vitrine dans ma chambre peu après la chute conjointe de mes deux premières dents de lait, portaient des noms de code alors insaisissables – Anarté (mâle) & Liberchie (femelle) – dont l’inversion chimérique a mis longtemps à perdre son mystère.

De ne pas oublier que, faute d’avoir éteint le gaz sous la cocote avant de partir à la fac, le soir même, il ne restait de la ratatouille trop longtemps mijotée, qu’un ou deux millimètres de pellicule carbonique et une odeur qui mettrait six mois à s’estomper, soit l’exacte durée du bail précaire que mon frère m’avait proposé pour occuper son deux-pièces cuisine.

De ne pas oublier que selon sa nomenclature psychosomatique, mon père classait l’orgasme parmi les comportements réflexes involontaires, au même titre que le bâillement, le fou rire, les pleurs, l’éternuement, et que cette hypothèse avait beau me glacer le sang, je n’y pouvais rien rétorquer puisque c’était déjà prouvé chez la plupart des mammifères.

De ne pas oublier qu’avant d’entamer ce pense-bête remémoratif j’ai épuisé des dizaines d’années et de carnets à tenter de noter les choses au fur et à mesure, toutes tentatives demeurées sans suite.

Pour faire circuler ce texte, le lien est ici même

22 mars 2011
[Adages Adhésifs & Stickers very limited
Deuxième série, première salve.]

Avec l’Ami Philippe Bretelle, on a conçu une seconde série d’autocollants, de dix centimètres sur quinze, en noir sur blanc… et réciproquement. Avec juste trois quatre mots maximum dessus, un petit bout de phrase sans début ni fin.

Ces « Adages Adhésifs », comme autant de cadavres exquis typographiques, ne prennent sens qu’in situ, en plein air (de rien), au moindre recoin de la rue, n’importe où mais pas n’importe comment, pour que ça colle vraiment entre brève de style et fragment de réalité. Histoire d’en foutre partout où ça nous plaît, d’inventer de petites légendes à la vie quotidienne, de la sous-titrer pour de faux, de créer ici et là très littéralement des lieux-dits.

Pour suivre à la trace la dissémination urbaine de ces stickers, on avait déjà donné un échantillon de photos de ce côté-là.
Et le diaporama complet de ces messages subliminaux ici même.

PS : Quiconque voudrait se faire envoyer tel ou tel spécimen n’a qu’à le demander [y.contact@pensebete.archyves.net] dans la faible limite des stocks disponibles.

Pour faire circuler ce texte, le lien est ici même

18 mars 2011
[Texticules et icôneries — Contrôle des flux migratoires.]

Plages surveillées & congés payés.

Pour faire circuler ce texte, le lien est ici même

17 mars 2011
[Légendes urbaines & rumeurs à la chaîne —
Parapsychologie & économie d’énergie.]

Peut-être que Uri Geller, quand il tordait des petites cuillères avec ses ondes magnétiques, c’était truqué d’avance, genre prestidigitateur qui dit pas son nom, mais alors pourquoi des scientifiques l’auraient fait venir en Californie pour guérir des cellules cancéreuses à distance, et des compagnies pétrolières pour faire le détective psychique en Amérique du Sud, ou même la CIA pour exfiltrer des infos dans la tête des agents soviétiques à l’ambassade de Mexico, ça prouve que ses pouvoir mentaux, et pas sur les métaux seulement, avec des cristaux à l’état naturel aussi, c’était pas si bidon que ça, et s’il n’a pas réussi à sevrer son meilleur ami, Michael Jackson, c’est pas faute d’avoir essayé, mais le docteur qui le bourrait de médoc, lui, on l’a pas traité de charlatan, alors on s’en fout que Uri Geller ait vraiment fait tourner les aiguilles de Big Ben à l’envers, ce qui compte c’est que dans son émission de télékinésie, en Israël, il cherche à détecter tous ceux qui ont le même don que lui parmi des millions de spectateurs, et ça c’est sacrément généreux pour un mec qui a plus rien à se prouver, vu qu’il est déjà milliardaire.

Moi, je connais un chauffeur de taxi, il roule vachement moins cher parce qu’il mélange tout lui-même, gasoil et huile de tournesol, moitié moitié, sauf que encore mieux, comme il tient une baraque à frites le week-end, il récupère l’huile usagée, ensuite y’a plus qu’à la filtrer en trois étapes, à travers un collant pas résille, puis un gros bonnet en laine polaire et puis des sacs d’aspirateur, bien sûr c’est un peu long, litre par litre dans l’entonnoir, mais lui avec son diesel, il dit que ça roule pareil, et même les flics y voient que du feu, surtout en ville où ça pue déjà le graillon.

Pour faire circuler ce texte, le lien est ici même

16 mars 2011
[Very special dedicace — Dédoublement de pensée.]

Déjà onze ans que t’es plus là… Salut à toi, maman.

Pour faire circuler ce texte, le lien est ici même

14 mars 2011
[Portraits crachés — Suite sans fin.]

Au dernier rang à gauche de l’orchestre symphonique, Léonore n’est jamais coiffée pareil, en strict chignon, mèches folles, queue de cheval, frange traviole, tresses bifrontales, coupe au bol, moumoute brushing ou natte ondulant sur l’épine dorsale, ça dépend des jours, et même d’une minute à l’autre, pendant la pause, crinière en bataille ou tirée à quatre épingle, méconnaissable chaque fois, pour éviter la routine en répétition, le profil fixe de l’emploi. Plutôt Harpie que harpiste, susurre-t-elle à l’oreille de son chéri du moment, aujourd’hui un second violon, avant-hier un hautbois. Et peu importe la hiérarchie entre pupitres, si ça lui plaît de s’initier à d’autres instruments, du clavier mal tempéré au tuba du moindre sous-fifre, l’un après l’autre épuisant auprès d’elle ses dons d’improvisations. Quant aux teintures intempestives de Léonore – auburn, puis châtain clair, puis noir d’ébène, puis blonde vénitienne, puis d’un pigment henné ou d’un vert carrément postiche –, certains ont cru y deviner un code couleur qui marquait ses brusques changements de partenaire, du côté des cordes, des bois, des cuivres ou des peaux à percussion. Mais sa récente boule à zéro a semé le trouble. Et depuis le dernier concert, l’Ensemble bruisse de rumeurs dissonantes.
Entre autres ragots, on suppute que ce look garçonne date de sa liaison avec la remplaçante de l’organiste. On insinue encore qu’il s’agit d’une tonsure préventive liée au traitement d’un cancer du sein ou de la tyroïde. Mais le soupçon le plus répandu, c’est que le chef d’orchestre a dû la répudier, et qu’elle se venge de cette disgrâce en faisant la forte tête. Hypothèse assez plausible, si l’on remonte à la source des on-dit, cette légende longtemps colportée par quelques amants éconduits. D’après eux, les frasques libertines de Léonore, ça n’a jamais été qu’un moyen commode pour le Maestro de connaître intimement ses musiciens, de ressentir leurs émois au plus près, de les stimuler en douce, bref de diriger sa troupe au doigt et à l’œil par l’entremise officieuse de sa maîtresse. Sauf que la situation en devenait intenable. Au lever de rideau, sur scène ou dans la fosse, c’est elle qu’on lorgnait de toutes parts, au lieu de se fier aux rictus et gestes du grand chef. Il y avait concurrence déloyale, deux centres d’intérêt au milieu d’un seul arc de cercle. Alors il l’a snobée, menacée, mis au pas, et à force de lui chercher des poux, elle a fini par se tondre, pour rentrer dans le rang. Sauf que non, fausse piste complète, pas un traître mot de vrai dans ces élucubrations.
S’ils savaient, ces piteux interprètes, que Léonore a déjà pris sa décision, couper court à sa carrière, ciao et basta. Plutôt crever que de faire vibrer encore et encore la même corde sensible, déguisée en princesse aux cheveux d’or, dans leur putain de théâtre à l’italienne. D’ailleurs, ça fait des semaines que chez elle, face au miroir en pied, elle s’apprête à changer : pantalon à carreaux écossais, yukulélé en bandoulière, visage poudré de blanc. Quant à son crâne glabre, c’est plus commode pour enfiler le bonnet de piscine. Ne lui reste plus qu’à se pincer un nez rouge, et ça lui fera une bille de clown irrésistible, l’été prochain, dans les rues piétonnes du grand Sud, histoire de rôder son petit solo et à votre bon cœur dans le chapeau.

Pour faire circuler ce texte, le lien est ici même

Pour etre tenu au courant de temps en temps