5 novembre 2012
[Le Street Art dans tous ses états —
Florilège automnal d’affichisme mural.]
Aujourd’hui, c’est la pub qui tient le haut de l’affiche, avec ses encarts XXL en surplomb et autres réclames vitrifiées encombrant les trottoirs. Faut se rendre à l’évidence, on est cerné par les Beaux-Arts de la propagande : racolages low-cost, injonctions citoyennes et signes de piste culturels. Sitôt qu’on sort de chez soi, on est dans leur ligne de mire, ciblé en plein dans le mille. Et à force d’obstruer chaque perspective du paysage urbain, entre harcèlement promotionnel et caméras de surveillance, ça prend la tête… en étau.
Du coup, au moindre espace en friche, il suffit d’emprunter tel passage dérobé, de s’aventurer au-delà d’une palissade de chantier, de bifurquer in extremis, pour pousser un peu plus loin la curiosité. Et lorgner du côté des imageries iconoclastes, des posters encollés de traviole, des incitations au farniente visuel. Juste le temps de se reposer les yeux, hors champ… marchand.
Histoire de partager mes trouvailles récentes, ci-dessous, un rapide panorama de quelques affiches photographiées par mes soins, à mi-chemin du politique & du poétique, mais sans œillères militantes ni égotisme arty. Aux limites fluctuantes d’une tradition subversive affichée et du détournement verbal des activistes du pochoir sur papier & autres sérigraphies. À ces rares occasions où, entre des sensibilités disparates, parfois incompatibles, ça se met à coller vraiment.
D’autres affiches collectées en avril dernier ici même.
Pour le diaporama complet, on cliquera dans ce coin-là.
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