14 avril 2012
[Arts muraux & Street Art —
Affichages sauvages…
best of non électoral.]

On a pris l’habitude de supporter les encarts publicitaires de tous formats, de les voir trôner sous leur double-vitrage en plein milieu des trottoirs ou, sitôt qu’on lève les yeux au ciel, obstruer chaque perspective du paysage urbain, mais en cette période d’élection présidentielle, même les espaces en friche de l’affichage sauvage, déjà saturé de messages autoprommo-tionnels du commerce culturel underground, se retrouvent envahi par les trombines dupliquées à l’infini des dix candidats en lice. Du coup, ça occupe la surface encore libre, ça recouvre tout sur son passage, ça censure ce qui existait dans les marges antérieures, ça monopolise la surface où d’autres support-papiers moins remâchés gagnaient du terrain, bref, ça ne fait que rajouter, couche après couche, les promesses du néant rhétorique, et autant d’avatars propagandistes encombrant les murs de slogans délébiles.

Alors pour se reposer les yeux hors champ, retour sur quelques affiches photographiées par mes soins ces années dernières, à mi-chemin du politique & du poétique, mais sans œillères militantes ni égotisme arty. Aux limites fluctuantes d’une tradition subversive affichée et du détournement verbal des activistes du Stencil & autres sérigraphies. À ces rares occasions où, entre des sensibilités disparates, parfois incompatibles, ça se met à coller vraiment.

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on ira lorgner dans ce coin-là.

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