Autre élément scénographique d’importance (à la fois intimidant et satirique) : dès qu’une personne monterait sur le podium, un duo de militaires (des deux sexes) en tenu kaki lui emboîterait le pas avant de déposer sur l’épaule du candidat au free-speech une colombe (symbolique mais bien vivante), celle qui figurait déjà sur les photos du fameux discours de Fidel Castro annonçant le triomphe de la Révolution cubaine, le 9 janvier 1959.
Quant à sa fameuse performance de 2009, elle la pensait vouée à une interdiction in extremis ou à un parasitage en direct par les sbires du régime. Et c’est la force même du dispositif, et la multiplication des clichés-témoins (grâce aux appareils photo) qui a convaincu les autorités de ne pas agir sur le moment. Reste que les prises de vue effectuées par ses soins ont été confisquées le jour même, et qu’elle n’a pu monter son film qu’à partir de vidéo amateurs.
On lui souhaite bon vent, en attendant que, dans l’imminente réalité, d’autres événements viennent dépasser ses espérances.
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