28 septembre 2012
[Graffiti politiques & poétiques —
40 ans d’écritures murales,
remise à jour automnale.]
Il y a quatre décennies et des poussières, les murs prenaient la parole, à la Sorbonne & ailleurs. On a fait tant d’honneur et de rétrospectives à ce graffitisme made in 68 que ça en deviendrait presque suspect. Comme s’il fallait à tout prix embaumer ce défouloir scriptural pour mieux passer sous silence les métamorphoses ultérieures de l’expression sauvage et traiter tous les tags d’aujourd’hui au Kärcher sous prétexte de vandalisme autistique.
Alors, pour refaire émerger la permanence anonyme & clandestine de la poésie subversive depuis quatre décennies, on a fureté un peu partout, depuis les bombages des années 70 jusqu’au renouveau du pochoir contemporain. D’où cette compilation numérique, comme un chantier à ciel ouvert, qui voudrait recenser ces écritures à l’air libre de nos quarante dernières années, retrouvées dans des livres, revues, sites web ou, pour les plus contemporaines, avec mon appareil photo toujours aux aguets…
Ici, nul souci d’exhaustivité, puisque la tâche est infinie par définition même. Mais pour donner envie à quelques amateurs de me prêter main forte, pour enrichir la liste de leurs récentes trouvailles ou pour en inventer d’autres à faire soi-même, à découvrir ci-dessous, quelques tags piochés parmi près de deux mille autres déjà compilés ici-même…
[Paris X, Cour des Petites-Écuries, 24 septembre 12 ]
[Toulouse, 22 septembre 12 ]
parce que nous vous volons bien
[Villefranche du Rouergue, mi-septembre 12 ]
…istes
tes intensités
sont tristes
[Paris XX, rue Galleron, 11 septembre 12 ]
Outre cette compilation systématique & hasardeuse de quarante ans d’écritures murales, on trouvera sur le site un diaporama s’enrichissant au jour le jour d’inscriptions récentes, glanées sur le Net ou prises sur le vif.
Et sens dessus dessous,
quelques arrêts sur image
à partir de photos perso.
Pour faire circuler ce texte, le lien est ici même