15 décembre 2011
[Rumœurs à la chaîne
& légendes urbaines
(suite sans fin).]

Pour le naufrage du Titanic, faut pas s’étonner si, parmi les victimes, mille cinq cent treize au dernier bilan, d’après les manuels scolaires, on parle jamais de la princesse Amen-Ra, parce qu’elle était déjà morte depuis un sacré bail, 1513 avant Jésus Christ justement, et comme personne l’avait déclarée à l’embarquement, juste sa momie planquée dans une malle par un Anglais de première classe, un trafiquant du British muséum je crois, même si c’était presque légal à l’époque de violer les sépultures antiques, juste pour l’histoire de l’art colonial, n’empêche, avec ce genre de passagère clandestine à bord, ça pouvait que porter la poisse à des gens innocents.

Le pseudo «syndrome de Stockholm», ça vient d’un fait divers tout con, fin août 1973, un évadé de fraîche date, Jan Erik Olsson il s’appelle, qui braque une agence du Crédit suédois, manque de bol, une patrouille de flics passait par là, du coup il se barricade à l’intérieur, avec trois employées et leur con de directeur, ensuite il demande qu’on libère Clark Olofsson, son ex-compagnon de cellule, marché conclu, et maintenant il sont six à passer la nuit dans la salle des coffres, quatre captifs en sursis et leur inséparables gardiens, Olsson & Olofsson, mais le lendemain matin, ces cons de flics menacent de donner l’assaut, alors ça crée des liens entre les assiégés, surtout que les otages, si jamais ça tire dans tous les coins, ils risquent une balle perdue chacun, alors la guichetière Kristin, elle propose de se sacrifier, que si on leur file une bagnole, elle servira de monnaie d’échange sur la banquette arrière, mais ça les autorités refusent et, après 48 heures de négociations, happy end et retour à la case départ pour les deux taulards, sauf qu’au moment du procès, inversion des rôles, plus personne pour témoigner à charge, les victimes envoient des lettres de soutien aux preneurs d’otage, en plus du fric qu’elles ont collecté pour payer l’avocat de la défense, et pire que ça, deux ans plus tard, paraît que la petite Kristin, la plus traumatisée des quatre, aurait épousé Olsson ou Olofsson, je sais plus trop lequel, mais entre les deux paraît que son cœur a longtemps balancé, et ce mariage tardif, comme c’était pas banal, les psychiatres ils lui ont donné un nom de maladie rare, «syndrome de Stockholm», en expliquant des trucs insensés sur la «psychose de survie» ou le «backslash empathique», alors que pas un seul de ces experts à la con ne s’est jamais demandé si la miss Kristin en question, elle n’était pas de mèche depuis le début, une sorte de troisième larron, sinon l’éminence grise de la bande, parce qu’avec une complice aussi bien placée, les hold-up ça marche à tous les coups, enfin presque.

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