24 octobre 2011
[Lectures en partage — « Toi aussi, tu as des armes »
Poésie & politique… les interstices d’un livre collectif.]

Ce bouquin à neuf voix vient de sortir aux éditions La Fabrique.
Sur la quatrième de couverture, pas trace du moindre programme commun, juste quelques lignes (de faille) qui tentent d’échapper aux stéréotypes langagiers qui ne cessent de brouiller les pistes entre esthétique et subversion:
« Ce livre, où il est question de poésie, réunit des écrivains qui ont en commun de ne pas trop aimer qu’on les traite de poètes. Qui plus est, cet ouvrage sort dans une maison d’édition qui n’a jamais publié de poésie – et l’on pourrait même dire que ce domaine se situe à bonne distance de son catalogue. Mais ces petites bizarreries sont faciles à expliquer. Les auteurs qui ont accepté de participer au projet ne sont pas reliés uniquement par le refus de ce qu’on appelle d’habitude poésie : dans une grande diversité – dont ce livre rend compte –, leur écriture est hantée par la politique, bien que celle-ci soit rarement le thème dominant de leur travail. Alors, où se loge-t-elle? Moins dans un style que dans un effort constant pour renouveler la construction, l’agencement et les enjeux du livre, et de ce qui, au-delà même de l’objet livre, poursuit l’analyse critique de nos mondes. La poésie telle qu’ils l’envisagent est une opération pratique, concrète, où l’on ne se raconte pas d’histoires et où l’on pense l’art comme un acte – individuel, certes – mais aussi comme un lieu public – une scène ouverte. »

Au total, ça donne un chantier drôlement hétérogène, un peu théorique ou expérimental ou ironique ou narratif. De mon côté, j’ai creusé un sillon qui part d’un « je » intimiste pour le faire imploser à la première personne du pluriel. Ça s’appelle « De quelques points d’intersection ». J’en donnerai tout bientôt de larges extraits ici même.

Pour faire circuler ce texte, le lien est ici même