24 mars 2012
[Arts muraux & street art—
Le pochoir dans tous ses états,
quelques arrêts sur image…]
Il y a plus plus de quarante ans, les bombes aérosols ont fait irruption en plein air, démultipliant l’inscription murale, politique ou poétique, puis le Graff multicolore & le tag à la sauvette des blazes territoriaux. Parallèlement, dès la fin des des années 70, la vieille technique du pochoir a connu un renouveau underground, dont les pionniers parisiens se nommaient Blek-le-rat (le dandy rebelle) et MissTic (la détourneuse épicurienne de formule, hélas tombée dans la publicité mercenaire), dans la lignée de la provoc picturale du groupe Bazooka décalquant photos et polaroïds à grands traits géométriques. Cet art de l’impression négative n’a pas cessé de faire des émules, de l’agitation textuelle au rébus minimaliste en passant par toutes sortes de d’imageries ombreuses. Mais la gentrification des centre-villes continue son travail de sape, faisant partout place nette.
Et aujourd’hui, dans le paysage parisien, face à la surenchère technologique des effaceurs d’encre municipaux, le pochoir cède plutôt du terrain face au diktat du nettoyage par le vide. Même si la quasi totalité des photos ci-dessous, prises au gré de mes vadrouilles en scooter, portent témoignage de ces silhouettes éphémères avant leur imminente disparition.
Pour voir le diaporama complet,
on ira lorgner dans ce coin-là.
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